Vente Fedecsa à Bordeaux : une première réussie

Qui pouvait mieux en juger et surtout l'écrire que nous si ce n'est Emmanuel Jeangirard, rédacteur en chef adjoint de l'Eperon, sur le site Cavadeos ? Nous nous contenterons donc de reproduire son article in extenso :

Vente Fedecsa à Bordeaux : une première réussie

La fédération des éleveurs d’Aquitaine organisait une vente aux enchères à proximité du Jumping de Bordeaux. Malgré le froid, public et acheteurs ont répondu présent.

Une jument à 40 000 euros, un mâle 35 000,un hongre 20 000… Le pari était osé, mais la Fedecsa n’a rien à regretter.La Fédération des éleveurs de chevaux et poneys de sport d’Aquitaine organisait samedi 4 février sa première vente aux enchères de chevaux de sport, à une date inhabituelle pour ce type de ventes - en début d’année - qui s’explique par l’idée de s’appuyer sur le CSIW de Bordeaux. Mais il faisait bien froid ce samedi matin à 9h30, le manège du centre équestre de Bordeaux-Lac de la famille Marin(également éleveurs des chevaux « de Soulac ») paraissait quelque peu exigu, et n’était pas vraiment accolé au Parc de Expositions où se déroule le « Jumping »avec lequel aucun accord n’était formalisé. Tout ça semblait un peu « casse-gueule »…

Heureusement, la qualité était au rendez-vous - pas grand-chose à redire sur le lot restreint mais trié sur le volet de chevaux présentés - les vidéos largement consultées sur le site de la Fedecsa en attestaient, et le petit manège rustique, en ce matin glacial, ne proposait plus de places assises.Les efforts de Pierre Ader, président de la Fedecsa, Jacques Granchamp des Raux pour mener les enchères, Vincent Blanchard et Koris Vieules pour guider les chevaux, ont fini de donner à cette petite vente régionale rapide et sans chichis un petit parfum de réussite où d’aucuns auront trouvé leur compte :les acheteurs, car les prix ne sont somme toute pas tous très élevés au regard de la qualité, et les vendeurs, car ce sont toujours 11 chevaux de vendus et précisons que ce que nous appellerons « 3 ans » par exemple sont des chevaux qui ont à peine cet âge puisque nous ne sommes qu’en février.

11 des 20 chevaux (55 %) ont été vendus au marteau (quatre 3 ans, quatre 4 ans, trois 5 ans ; deux négociations à l’amiable auraient également abouti). Le prix moyen global est d’un peu plus de 14 000 euros. Sans les trois prix les plus élevés, le prix moyen est de 7 825 euros.

Les deux chevaux achetés les plus chers l’ont été par Guy Schumacher, à la tête du jeune élevage des Brimbelles, propriétaire de l’étalon Paradis Latin et président du Comité régional d’équitation de Normandie (COREN) ainsi que du Conseil des chevaux de Haute-Normandie (CCHN). A 40 000 euros, Torpille’Jac (sf) est une belle jument grise qui prend cinq ans, très sport, avec beaucoup de sang et les genoux dans les ganaches. Elle est par Jac’Potes (holst) x Concorde (kwpn) et a pour quatrième mère Geisha N,gagnante en CSI, mère d’Ephèbe For Ever et sœur de Danoso et Jalisco B…

A 35 000 euros, Viking du Beliard, à peine trois ans, est un Anglo de croisement par LuxZ (han) x Jalienny avec pour grand-mère la célèbre Jasione (AA, grand-mère de Fusain du Defey, d’Osier du Maury et de Quercus du Maury, et sœur d’Aurore,Bijoux et Gentiane du Maury, tous indicés à plus de 150). Né chez Gérard Brescon, ce jeune et solide mâle, frère de Sirroco du Gers, classé Très Bon à 5ans en 2011 avec Thomas Carlile, a montré de gros moyens à l’obstacle.

Acquis pour 20 000 euros par Virginie Couperie, Tabriz de Labarde (Tinka’s Boy, kwpn x Eclair des Bois), né d’une soeur de Milady des Hayettes , ISO 143, est un hongre très plaisant qui prend cinq ans et a montré beaucoup de sang et de respect.

Emmanuel Jeangirard

 

FEDECSA-PA
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