La SHF au Jumping de Bordeaux - Table ronde

Ayant assisté à cette table ronde en voici un résumé

Le 6 février, dans le cadre du Jumping de Bordeaux, la SHF organisait une table ronde autour du thème Chevaux de courses d’obstacles – chevaux de sport. Participaient aux débats des  personnes très impliquées dans le monde équestre : Christian Baillet Vice-président de la SHF et propriétaire de chevaux de courses et de chevaux de sport, pour les courses Jehan Bertran de Balanda entraineur en obstacles,  Frédéric Sauque courtier en chevaux de courses, Jérôme Thévenot Docteur vétérinaire de l’équipe de France de CSO,  les cavaliers  chevronnés : Markus Fuchs, Kevin Staut, et Jean Maurice Bonneau entraîneur privé après avoir été celui de l’équipe de France de CSO.

Le débat portait d’abord sur les qualités d’un bon cheval  Les utilisateurs présents recherchent de la souplesse, de l’équilibre, une bonne locomotion, un cheval qui ne soit pas tendu, anxieux, qui ait une bonne tête et un bon œil ajoute l’entraineur.

L’âge idéal pour en être acquéreur : il y a une grande différence entre le cheval qui fait ses débuts en courses à 3 ans et dont les possibilités sont immédiatement perceptibles et le cheval de sport de haut niveau dont les possibilités ne seront perçues qu’à 6 ou 7 ans. J de Balanda aime l’acheter foal car dit-il on retrouve les qualités du foal à 3 ans.

Mais qui va faire ce choix ? M Fuchs assure qu’il faut savoir juger et pour lui tous les cavaliers ne sont pas aptes à le faire, juger s’apprend et permet d’éviter l’erreur, mais l’erreur analysée permet d’en éviter d’autres affirme K Staut, le problème : c’est le temps qui manque à la plupart des cavaliers. Que certains résolvent en demandant conseil à des personnes plus compétentes. K Staut cite B Rocuet auquel il a recours.

 Comment travaille le cheval ? tout dépend de son âge et de sa précocité.                     

Le cheval de courses sort le matin et l’après midi  chez J de Balanda, pour son équilibre aussi bien mental que physique.

Le cheval de sport qui débute à 4 ans doit être ménagé, certains sont tardifs il faut doser leurs efforts ne pas chercher obligatoirement le sans faute et travailler sur le plat raisonnablement, marcher, décontracter, pour en faire un cheval dressé et souple.

Et pour l’athlète qu’est le cheval de haut niveau sortir deux fois par jour permet de développer sa capacité respiratoire, d’entretenir sa musculature.

Le débat s’orientait ensuite sur la commercialisation.

Pour les chevaux de courses d’obstacles, très prisés des anglais, la commercialisation ne pose aucun problème, il y a un marché.

Il n’en va pas de même pour les chevaux de sport. Pour C Baillet, un marché ne peut se développer que si la demande suit l’offre et ce n’est pas le cas en France actuellement. Il cite aussi une expérience personnelle : désirant vendre un cheval de sport et constatant que plusieurs intermédiaires participaient à cette vente, il y renonça. Il serait bon apparemment de clarifier le marché.

K Staut signalait la tentative du haras du Hus pour faire naître des chevaux de dressage de haut niveau mais le constat est sévère il n’y pas de marché.

En conclusion la grande différence entre chevaux de courses et chevaux de sport réside dans le fait que les qualités du premier sont décelées très tôt car il est utilisé très tôt alors que celles d’un performer ne le seront que vers 7 ans. S’il l’on ajoute à cela les primes que reçoivent les éleveurs comme les propriétaires de chevaux de courses de la Société d’Encouragement et ce grâce au PMU, nous comprendrons les difficultés que peuvent rencontrer les éleveurs de chevaux de sport.

Au cours de cette matinée, due à l’initiative très intéressante de la SHF, dans une ambiance très  agréable, les débats étaient menés avec compétence et dynamisme par J Laborde.

                                                                                                                                                            JC